No kill?

No kill ?

Depuis le début de cette saison de pêche , en accord avec les associations de pêcheurs (AAPPMA) et nos voisins , un beau parcours « No Kill » est à découvrir aux pieds des chambres de la Dourbie. Pourquoi avons nous initié cette démarche ?

Le rapport de l’humain à la nature  appelle, plus encore aujourd’hui, d’être sans cesse questionné, réévalué. Car malgré nos spécificités uniques, l’humain est partie intégrante de son environnement.

Il en est issu, ne peut s’y soustraire et partage son destin. Bien qu’il ait développé un goût et un talent pour sa maitrise, nous appartenons à ce Tout, comme maillon de cette chaîne.

Le rapport au vivant pour l’espèce humaine a connu depuis l’apparition de Sapiens, une diversité fascinante et déroutante. Parmi cette variété de représentations, l’époque moderne fit triompher sans partage la prééminence de la prédation. Ce rapport au monde qui consacre le droit de l’homme de se saisir de tout ce qui se trouve à sa portée, sans en assumer les conséquences.

Quelques justifications bibliques combinées à la puissance de la méthode scientifique, propulsa la civilisation occidentale et les autres dans son sillage, vers une domination sans partage du vivant.

Domination dont le succès se manifeste aujourd’hui de manière croissante par une série de désagréments climatiques et biologiques.

En quoi cette démonstration presque unanime revêt-elle une pertinence pour une question aussi anodine et gracieuse que la pêche en eaux vives ?

Dans les activités halieutiques comme dans les autres, l’humain, est passé en quelques décennies, d’un protagoniste auquel s’imposait des limites naturelles physiques à un être aux capacités sans borne. 

Quand l’individu sans cuissarde (son invention date de l’entre-deux-guerres) rencontrait hier des contraintes quant à sa mobilité, son temps libre, son matériel, ses connaissances, il les déjoue aujourd’hui pour quelques poignées d’euros. L’on pêche maintenant des coins les plus reculés de la planète, avec le matériel le plus sophistiqué, pendant des semaines en ayant accès aux informations les plus détaillées en temps réel. Le quidam d’antan taquinant l’ablette au bord de son canal local le dimanche après-midi en serait vert de jalousie.

Merveilleuse époque que la nôtre qui nous offre cet univers de possibilités et de savoirs. Qui s’en plaindrait ? Cela nous permet notamment de mieux comprendre l’état de nos rivières endommagées… par nos activités anthropiques. Dès lors comment déjouer ce cercle vicieux qui nous poussent collectivement à repousser les limites de nos activités pour répondre à l’impact négatif de celles-ci ?

Une rivière est polluée ou surpêchée, l’on rempoissonne. Les poissons sont plus rares ou plus méfiants ? L’on développe un leurre miracle qui saura les débusquer. Plus de poisson chez moi? Un petit vol vers l’Arizona.

Cette fuite en avant montre pour la pêche comme pour autre chose, sa finitude. Elle n’est pas digne d’une activité qui se revendique en connexion avec le vivant. Il est urgent pour la pêche comme pour autres choses de douter. Envisager que le rapport juvénile de prédation sans borne puisse en partie ou totalement être une boussole obsolète pour notre époque, est une nécessité.

Bonne nouvelle, des conceptions alternatives préexistent ou réémergent. L’on peut à loisir jeter un coup d’œil au-dessus de notre épaule et redécouvrir les représentations ancestrales qui assurèrent l’équilibre de nos écosystèmes pendant des centaines de milliers d’années.

Plus osé encore, les réflexions antispécistes peuvent déranger et donc bousculer nos certitudes en la matière. Mais quel pêcheur à la mouche ne donnerait pas une part d’humanité aux salmonidés ?

A minima, l’expérimentation de nouvelles pratiques a sa pertinence. Quelques centaines de mètres de no-kill sur une rivière anonyme du massif central n’ont aucun impact sur les problématiques globales et un effet limité sur la biologie locale.

Toutefois, cette démarche proclame la remise en question de notre toute puissance sur cet écosystème. Ici, à travers ce changement et d’autres, une volonté existe de donner aux espèces du milieu une place dans l’équilibre des usages de la ressource. Et ceci dans une logique de garantie universelle d’accès à la rivière et non pas à travers une privatisation.

Plusieurs pistes existent encore et s’imposeront sans doute dans les années à venir (fermeture partielle, quotas, techniques restrictives, pourquoi pas pêche sans hameçon,…). Envisageons-les gaiement comme notre part à nous pêcheurs amoureux des rivières dans les grands bouleversements essentiels de notre époque.

Le film est accessible sur différentes plateformes, dont celle de ARTE (https://boutique.arte.tv/detail/tous_au_larzac).

Et puis si le sujet vous intéresse, France 3 Occitanie vient d’y consacrer un reportage sympa.

 

Le Pétassou

Pétassou, carnaval à Trèves

 

C’est le premier carnaval de l’année. Il est organisé, traditionnellement, à la Saint Blaise, au lendemain de la chandeleur, dans le petit village de Trèves. Le personnage central de la fête, c’est le Pétassou, à la fois effrayant et attachant, qui emmène les habitants dans une grande farandole à travers les rues du village ou qui vient vous chercher pour quelques pas de danse. Le Pétassou est masqué, d’un visage grimaçant et porte des haillons colorés faits de lanières de tissus, les pétas, récupérés ça et là et dont quelques échantillons ornent les maisons de Trèves en signe de porte-bonheur.

Le Pétassou s’inscrit dans la tradition des carnaval, une bonne façon de prendre congé de l’hiver. Mais selon certains témoignage, le Pétassou trouverait ses origines au XvI ème siècle, apporté à Trèves par des gitans espagnol qui fuyaient la répression de Charles Quint. La tradition a subsisté jusqu’aujourd’hui, pour le plus grand bonheur des habitants du village qui trouvent là une occasion rêvée pour se retrouver en famille, entra amis et voisin, dans une ambiance festive.

Pétassou, Trèves Gard

 

Pétassou, Trèves Gard
Pétassou, Trèves Gard

Jerôme

Jérôme

C’est un nouveau service que nous vous proposons en collaboration avec un vrai professionnel de la randonnée et plus largement de la découverte en moyenne montagne.

Quels que soient votre projet, votre passion ou simplement votre curiosité, Jérôme  vous propose de vous guider sur les sentiers des causses avoisinants.

Jérôme Rouqier a ses racines ici, à Nant. Quand nous l’avons rencontré, il nous a parlé de sa passion pour les Cévennes et les Causses.  Et de les faire partager.  En 2018, il s’est lancé dans la très exigeante formation d’accompagnateur en moyenne montagne.  Aujourd’hui, il peut vous accompagner dans différentes formules de randonnées, par exemple à la découverte des vautours ou pour le brâme du cerf, ou pour des treks de plusieurs jours avec la nuit en bivouac. Jerôme est aussi amateur de trails, une discipline sportive qui n’a pas de secret pour lui.

Parmi les activités pour lesquelles l’expertise de Jérôme vous sera précieuse, il y a bien sûr la photographie. Par exemple la photographie animalière. Les passionnés de la flore pourront également compter sur lui par exemple pour dénicher les espèces les plus rares d’orchidées.

 

Vous pouvez mieux faire connaissance avec Jerôme Rouquier en visitant son site internet (Le site de Jérôme Rouquier) ou sa page Facebook (https://www.facebook.com/jeromerouquieraccompagnateur)

La chaîne ViaOccitanie lui a également consacré un chouette reportage…

La fibre à Bombes, si, si…

La fibre à Bombes, si, si..

On n’arrête pas le progrès. C’est d’ailleurs ce qui nous inquiête parfois. Mais pour le coup, on n’est pas mécontents que la technologie soit arrivée jusqu’ici.

Parce qu’on vient de loin. Lorsque nous sommes arrivés à Bombes les Verdiers, c’était le silence, le silence radio complet. Les ondes hertziennes ne parvenaient pas dans le fond de notre vallée merveilleuse, pas de radio. La TNT exigeait de passer par le satellite.  La pluie, les nuages, le vent rendaient l’utilisation de la télévision aléatoire. Bien sûr nous avions le téléphone, le 05.65.72.45.02 qui fonctionne toujours, mais le vieux fil de cuivre ne supportait pas l’internet haut débit de l’ADSL. Heureusement que le facteur (ce n’était pas encore Isabelle, à l’époque) passait 6 jours par semaine pour de temps en temps nous rapporter de nouvelles du monde.

Et puis, tout doucement, on s’est un peu équipé. L’internet par satellite nous a rendu les premiers services pour voguer sur le web, relever nos courriels, et enfin pouvoir gérer les réservations des chambres d’hôtes.  Parfois de manière un peu acrobatique, mais c’était un premier pas. Qui nous permettait aussi d’écouter la radio.

 

Et puis, la 4G nous a donné un bon coup d’accélérateur. Avec une connexion de (presque) très haut débit, pas toujours stable, mais on savait que ce n’était plus qu’une question de patience.  Depuis plusieurs mois, on pouvait en effet observer le balai des véhicules qui installaient tantôt sous terre, tantôt en aérien la fibre optique. 

 

Au passage, on soulignera quand même que le raccordement à la fibre est un projet gigantesque. En 2022, toutes les habitations du département de l’Aveyron devraient être éligibles à la fibre. Pour cela, il aura fallu poser quelques 12.000 kilomètres de câble. Economiquement, c’est évidemment un atout  pour désenclaver les zones rurales qui étaient jusqu’ici le parent pauvre des moyens de communication.

Concrètement, cela signifie aux “Chambres de la Dourbie”, que vous disposez d’une connexion internet très haut débit, un wifi performant dans toutes les chambres, ainsi qu’une réception de bonne qualité pour vos téléphones portables, en 4g.

Mais, qui peut le plus, peut le moins… Et il vous est toujours possible de choisir et même de jouir de la déconnexion. Vous pouvez même nous confier vos téléphones, vos tablettes et vos ordinateurs portables pour, vraiment,… déconnecter!

Patrimoine Mondial de l’UNESCO: 10 déjà.

Patrimoine mondial de l'UNESCO: 10 ans déja.

C’est un anniversaire que l’on partage.  En 2011, nous arrivions à Nant.  La même année, le territoire “Causses et cévennes” obtenait son inscription au Patrimoine Mondial de l’humanité de l’UNESCO.  Et depuis quelques jours, nous avons été désignés comme Ambassadeurs touristiques des “Causses et Cévennes”.  Une grande fierté pour nous, qui nous engage à promouvoir et à défendre ce patrimoine unique.

Le projet était porté par 4 départements, l’Aveyron, la Lozère, le Gard et l’Hérault. Il couvre le  plus vaste territoire inscrit jusqu’ici sur la prestigieuse liste du Patrimoine de l’UNESCO, avec pas moins de 300.000 hectares concernés.  Il reprend le Parc National des Cévennes et le Parc Régional des Grands Causses, ainsi que quelques grands sites comme les gorges du Tarn, de la Jonte, de la Dourbie et de l’Hérault,  le Mont Aigoual, les Cités Templières et Hospitalières, le Cirque de Navacelles ou encore Saint Guilhem le Désert.

Cet immense territoire a été reconnu par l’UNESCO pour l’une de ses caractéristiques remarquables : ses paysages culturels, vivants et évolutifs de l’agro-pastoralisme méditerranéen. Une qualification dans laquelle tous les mots ont leur importance, comme l’explique bien cette vidéo réalisée à  l’occasion de la candidature déposée à l’UNESCO.

La reconnaissance de l’UNESCO vise donc autant les pratiques agropastorales en tant que telles que ce qu’elles ont apporté au paysage et aux hommes. C’est peut être ce qui fait de notre région un monde à part, fascinant, et aussi accueillant. Et c’est également ce qui nous a amenés à postuler comme ambassadeurs touristiques pour contribuer à notre modeste  mesure à la valorisation et la défense de ce patrimoine auquel on est énormément attachés. L’entente interdépartementale “Causses et Cévennes” vient de nous confirmer cette désignation.

 

Rouge et blanc

Rouge et blanc

Si nous n’avons pas la prétention de vous offrir une “vraie” carte des vins, ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas mis un soin tout particulier pour vous proposer de très bons produits pour arroser la table d’hôtes. 

Bien sûr, vous pourrez toujours choisir le vin au verre ou  au pichet, sans craindre de mauvaises surprises.  Au contraire, ce sera sûrement  l’occasion de découvrir “un bon petit vin régional”, tout simple mais  bio, bien fait. C’est par exemple le cas du Côtes de Millau en rouge ou en blanc du Domaine du vieux noyer à Boyne

 

Mais si vous voulez vous faire plaisir sans vous ruiner, nous avons aussi cherché à vous faire découvrir d’autres crus étonnants de notre région, ou presque.  Et ceux que nous avons dégottés, ont déjà un petit goût d’excursion. 

Direction le lac du Salagou!  Un paysage incroyable de terres rouges, que l’on nomme la “ruffe”. Un lac dont on pourrait croire qu’il a toujours été là, alors qu’il n’est vieux que d’une cinquantaine d’années. Et puis des vignes à perte de vue qui profitent d’un terroir exceptionnel. 

Et c’est à Mérifons que nous nous sommes arrêtés.  Pas par hasard, mais parce que nous avions entendu parler des vins de Mireille et André Bertrand. En réalité, ce sont deux domaines qui produisent un éventail intéressant de vins, tous en Terrasses du Larzac. Les 55 ha du  Domaine de Malavieille, et plus à l’est 32 ha en appellations Saint Saturnin et Montpeyroux.

Deux domaines en bio, de longue date et labellisés DEMETER.

En particulier, c’est Dominique Hutin dans l’une de ses chroniques pour l’émission de François-Régis Gaudry, “On va déguster”, qui avait dit le plus grand bien de l’un des blancs du Domaine de Malavieille, “Les petits dragons”. Un vin paradoxal, de l’avis même des vignerons. 

Mais laissons aux vrais spécialistes le soin de décrire cette petite merveille (que nous on adore!). Le site vins-etonnants.com en parlait très bien …

Les Petits dragons font partie des cuvées dont je parle chaque année. Probablement parce qu’elle incarne totalement ce que peut être l’esprit Vins étonnants :
 
– assemblage improbable (Chenin/Petit Manseng en Languedoc)
 
– agriculture propre (domaine en biodynamie depuis 15 ans)
 
– rapport qualité/prix de dingue (pire que ça, même…)
 
– et puis, c’est p… bon, quoi !
 
2014 semble marquer un nouveau pas. L’élevage est un peu moins marqué, laissant plus de place aux fruits, et nous ne sommes pas cette année sur un demi-sec. Tous les sucres ont été transformés, ce qui fait un taux d’alcool élevé (15 % vol.), mais ça ne se ressent absolument tant la fraîcheur/acidité transcende le vin. Bref, c’est encore plus recommandable que les années précédentes, et déjà très abordable.
La robe est d’un or intense, laissant échapper des larmes (de bonheur ?) sur les parois du verre.
 
Le nez est tout aussi intense, sur des notes d’ananas rôti au beurre caramélisé et subtilement vanillé, mais avec aussi du coing confit et une pointe grillée/brioche chaude.
 
La bouche est tendue par une acidité qui vous transperce le cœur et l’âme – très Riesling mosellan – bien enrobée par une matière généreuse, douce, confite, mais pas du tout lourde. 
 
La finale est tout aussi généreuse, avec ce juste ce qu’il faut d’amertume et d’astringence (gentiane/écorce d’agrume) pour équilibrer un tel monstre. Car cette fois-ci, il n’y a pas de sucre, même si on a une sensation de douceur. Probablement grâce à l’aromatique de fruits confits (toujours ananas/coing) et de beurre caramélisé. Il n’empêche que ce qui domine dans ce vin de bout en bout est une fraîcheur détonnante, entre citrus, menthol et verveine. 
 
Un vin qui ira aussi bien avec de la cuisine exotique (crevettes thaïes) qu’un foie gras, mais qui devrait aller aussi à l’apéro ou en dessert (à l’ananas… mais fraise aussi), ou un fromage affiné (parmesan, vieux cheddar…). Le prix est limite débile : 9.00 € (sic !). Faudrait qu’on l’augmente, tiens…”

 
 

Mais les rouges ne sont pas en reste. Comme le Rouge Permien que vous pourrez déguster aux Chambres de la Dourbie. Une cuvée qui tire tout le profit possible d’un terroir de choix et de vignes parfois presque centenaires. 

 

 

Le Rouge Permien est un Terrasses du Larzac emblématique du Domaine de Malavieille.  Un vin rond et fruité, issu de vieilles vignes de carignan et de grenache mariées à la Syrah et au mourvèdre.

Ici aussi laissons la parole au site vins-étonnants.com:

Le Permien pourrait se nommer « cuvée authentique » du domaine. 
Elle est depuis plus de 20 ans l’expression des vignes les plus anciennes du domaine : Carignans de 80 ans et plus, Grenaches, œillades, mourvèdres cultivés sur les sols pierreux, riches de biodiversité et d’enracinement profond mais pauvres en fertilité, cultivés sur un terroir volcanique du permien.

Elevage en pièces durant 18 mois.
Assemblage repris généralement deux fois afin d’affiner la minéralité basaltique qui caractérise cette cuvée issues des plus vieux ceps du domaine.
 

Dégustation : La robe est grenat sombre, presque opaque, avec des reflets violacés. Le nez est “permien” : violette, encens, liqueur de fruits noirs, poivre blanc… La bouche est ronde, ample, aérienne, déployant une matière démarrant sur la finesse, l’élégance, puis gagnant progressivement en densité, sur un grain tannique délicieusement accrocheur. On retrouve les fruits noirs, mais aussi la violette, le poivre, finement fumé. Et une fraîcheur aromatique plus due à des notes mentholées qu’à l’acidité. La finale gagne encore plus en intensité, avec une mâche (croquante) plus affirmée, un mentholé plus intense, la violette et l’encens qui se lâchent grave, et des épices (poivre, cannelle, laurier…) qui prolongent le plaisir. Il faut faire attention à la température de service (14-15 °C conseillés), car l’alcool a tendance à échauffer les papilles…”

Si le Rouge Permien est produit au Château de Malavieille, le blanc, “Les Petits Dragons” est lui issu du Mas de Bertrand, l’autre domaine de la propriété. Le Mas Bertrand, toujours dans l’aire géographique des Terrasses du Larzac couvre 32 hectares en appellations Montpeyroux et Saint Saturnin et propose quelques jolies pépites aussi, comme le Cinq et le Roc et Lune. Promis, dans quelques temps, nous vous les proposerons également pour agrémenter notre table d’hôtes.

Petit tour en Lozère

Un petit tour en Lozère

Évidemment que l’Aveyron est le plus beau pays du monde, mais, il faut le reconnaître, il y a quelques endroits qui n’ont pas grand-chose à lui envier. Et parfois pas très loin d’ici.

C’est le cas de notre voisine la Lozère. Meyrueis n’est qu’à 30 km de Bombes les Verdiers et peut être un point de départ intéressant pour une petite excursion passionnante et variée.

La petite cité touristique, bien animée en été, donne accès aux gorges de la Jonte, à l’ouest et au Mont Aigoual à l’est. Mais on vous propose, pour l’instant, de plutôt grimper vers le nord. Sur le Causse Méjean.

Première étape, à Hures-la-Parade.

Et c’est une rencontre exceptionnelle qui nous y attend. C’est en effet ici que sont élevés, ou plutôt que s’élèvent en toute liberté, les chevaux de Przewalski. L’ancêtre de notre cheval domestique. Ils vivent ici en semi-liberté, notamment dans la perspective de leur réintroduction en Mongolie.

 

La protection des chevaux de Przewalski est un projet fragile. Et il vous faudra sans doute un peu de chance pour les apercevoir en restant bien sûr hors des clôtures de la réserve de 400 hectares qui les abrite. 

Une autre manière de vous y intéresser est de prendre contact avec l’association TAKH.  Le centre dans le hameau du Villaret est ouvert du mardi au dimanche en été. Des visites peuvent être organisées les mardis et vendredis. 

Que vous ayez eu la chance ou non d’apercevoir les chevaux de Przewalski, les paysages du Causse Méjean vous auront de toute manière conquis par leur ampleur, la beauté sauvage de son horizon à l’infini et la quiétude qui s’en dégage.

Il est un autre site incontournable de ce petit coin de Lozère qui mérite également votre visite. Le chaos de Nîmes le Vieux.

Reprenons la route qui nous ramène dans la vallée, d’abord en passant par Vébron, petit village plein de charme, au dynamisme reconnu, notamment pour son Festival International du Film à la mi-juillet.

En revenant vers le mont Aigoual, une petite halte s’impose dans le col de Perjuret, et plus précisément à la hauteur de la stèle élevée en souvenir de Roger Rivière dont  la chute fut un des événements marquants du Tour de France 1960.

Avant  de boucler ce petit périple en  Lozère, une terrasse vous tend les bras, à Gatuzières, au pied du Perjuret avant de rejoindre Meyrueis. Les Brasseurs de la Jonte vous proposent de déguster un éventail de très chouettes  bières locales. Et il y a même de la limonade!

Le Causse du Larzac est aussi un endroit fabuleux à découvrir les bottines aux pieds.

Le Causse du Larzac est aussi un endroit fabuleux à découvrir les bottines aux pieds.

Selon votre envie, vous pourrez y randonner plusieurs jours ou quelques heures. Vous aimez les dénivelés ou vous préférez le plat ; c’est comme vous voulez…

 

Pour commencer « mollo-mollo » , voici une balade de 5,5kms (2 heures) qui vous offre une vue en corniche exceptionnelle de Millau et vous replonge dans l’histoire d’un lieu déjà occupé 1000 ans avant J.-C.

 

Pour en savoir plus, sur le Site Millau Grands Causses Sports Nature , vous pourrez télécharger la fiche n°7 Oppidum du Larzac http://www.millau-sports-nature.fr/rando/randos-pedestres/7-oppidum-du-larzac.

 

Une balade à faire en famille ; très agréable également l’hiver car elle reste bien exposée au soleil.

 

Encore quelques photos pour achever de vous convaincre…et en route.

 

Larzac, 1971-1981-2021

Larzac, 1971-1981-2021

Cet année, on parlera sans doute beaucoup du Larzac dans les médias. On célèbre en effet un double anniversaire. 

Celui de 1971, qui avait marqué le début de la lutte des 103 familles de paysans qui refusaient le projet d’extension du camp militaire qui aurait entraîné l’expropriation de leurs terres. Une résistance soutenue sur place et un peu partout en France par une foule de militants et de sympathisants qui, ensemble, ont fait de ce long bras de fer avec l’Etat français un combat emblématique en faveur d’un mode d’agriculture paysanne  et de solidarité qui se perpétuent encore aujourd’hui, sur le plateau du Larzac, mais aussi dans bien des  expériences en France et ailleurs.  

Le deuxième anniversaire, c’est celui de 1981! Celui de  l’aboutissement de la lutte des paysans du Larzac. Il correspond à l’élection de François Mitterand à la Présidence de la République. L’abandon du projet d’extension du camp du Larzac faisait partie de ses promesses de campagne. Quelques jours après sa victore à l’élection présidentielle, François Mitterand a confirmé que cet engagement serait tenu.  Depuis lors, le plateau défend un modèle d’agriculture unique, héritier de la solidarité des années de lutte.

Un film retrace très bien cet épisode de l’Histoire sociale sous ses traits les plus humains. “Tous au Larzac” de Christian Rouaud a été présenté dans la sélection officielle du Festival de Cannes en 2011. 

 

 

Le film est accessible sur différentes plateformes, dont celle de ARTE (https://boutique.arte.tv/detail/tous_au_larzac).

Et puis si le sujet vous intéresse, France 3 Occitanie vient d’y consacrer un reportage sympa.

 

Tout aussi sympa, mais sur ARTE cette fois…